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Le Réseau Social

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Le Réseau Social
2 décembre 2009

Synthèse critique

Internet est un réseau informatique mondial. Il permet d'échanger différentes informations dans le monde entier et de communiquer.

Le net est né en 1969 pour le ministère de la Défense américain (on est en pleine guerre froide).

Il s'est ensuite développé, et, depuis les années 90,  tout le monde peut avoir accès à ce réseau.

Internet est maintenant un outil de travail dans diverses activités: économie, culture, politique,...

De par son ouverture dans le monde et son accessibilité, internet pose les questions de liberté de parole. En effet, il est important de délimiter les frontières entre ce qui peut et ce qui ne peut pas se dire, sans pour autant jouer un rôle de censure important.

Cette question se pose particulièrement dans les pays totalitaires (en Chine par exemple) où internet se développe comme partout. Mais, comment le gouvernement arrive-t-il à contrôler tout se qui s'y passe?

Les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter, sont des espaces de communication. Ils permettent d'échanger des connaissances avec certaines personnes, appelées « Amis ».

Facebook est interdit en Chine depuis les émeutes qui ont eu lieu durant l'été 2009. Pour remédier à ce problème, les utilisateurs ont recours à des logiciels qui permettent de masquer son identifiant et utiliser « librement » les réseaux sociaux. L'utilisation d'internet devient, petit à petit, une activité clandestine.

Au début de l'année 2010, le gouvernement chinois a installé un logiciel de piratage qui permet de naviguer sur la boîte mail  google de certains internautes, particulièrement les défenseurs des droits humains. En espionnant les boîtes mail, le gouvernement chinois filtre les opposants au parti communiste. Cet acte a crée un scandale dans les pays occidentaux. Google condamne l'action chinoise et demande une discussion urgente avec le gouvernement. De plus, la Chine bloque, sur google, certains mots clés afin d'éviter l'apparition de certaines pages web. Google, et d'autres entreprises, pratiquent l'autocensure afin de continuer à avoir un certain monopole dans le pays. Cette collaboration inquiète Amnnesty International qui demande, à ces entreprises, de ne pas censurer les sites internet jugés « compromettants ».

Des défenseurs des droits humains ont été emprisonnés pour avoir publié, sur internet, leurs idées. Certains n'ont plus le droit de voir leur famille. La justice trouve un prétexte pour les enfermer, sans avouer que leur seule faute est d'avoir trop parlé.

« La Chine est le seul pays qui compte des dizaines de milliers de cybercenseurs et de cyberpoliciers.

En Chine populaire, les organes de contrôle d'internet comprennent :

1) Le Bureau Internet et le Centre d’étude de l’opinion publique du Bureau de l’information du Conseil d'État (équivalent du gouvernement) ;

2) Le Bureau Internet et le Bureau de l’information et de l’opinion publique du Département de la publicité (ancien Département de la propagande) ;

3) Le ministère de l’Industrie de l’information (MII) ;

4) Le Bureau de surveillance et de sécurité des informations sur Internet du ministère de la Sécurité publique ;

5) Le Centre d’enregistrement des informations illégales et inconvenantes sur Internet du ministère de l’Industrie de l’information (MII).

Les deux derniers organes gèrent les questions de la pornographie, de la violence et de la fraude électronique. Le MII ne participe pas directement au contrôle d’Internet. Les organes réellement effectifs sont le Bureau de l'information du Conseil d'Etat et le Département de la publicité. »1

Tous les moyens sont mis en place afin de maintenir l'accès à internet, qui permet le développement économique, sans nuire à la dictature chinoise. Le projet « Bouclier d'Or » surveille tous les sites qui entrent, sortent et se diffusent en Chine. Lorsqu'un mot-clé interdit est tapé, la police chargée d'enquêter sur internet enregistre l'IP de l'utilisateur et affiche le message d'information suivent:

« Désolé, parce que le contenu et les informations que vous avez visité ou soumis contiennent des mots clés interdits par le département de surveillance du pays ou parce que votre IP est empêché de visiter ce site, votre opération est invalide et le système a enregistré votre IP ainsi que les données que vous avez soumises. S’il vous plait, notez que vous ne pouvez soumettre aucun contenu nuisible ou des informations qui violent les spécifications nationales !

Les mots-clés interdits sont: xxx

Si vous avez des questions, veuillez contacter votre fournisseur d’accès Internet ! »2

La Chine n'est pas le seul pays à créer des polémiques face aux libertés permises par internet et les réseaux sociaux. En effet, même dans les pays occidentaux, la question de permissivité de certains sites internet a fait des débats.

Des lois, floues, peu précises, sont nées mais ont vite été dépassées par l'opinion publique. Dans les pays démocratiques, seuls les sites internet pédophiles sont prohibés.

En France, en 1996, François Fillon, alors ministre des télécommunications, propose un projet de loi au Sénat visant à créer un « comité supérieur de la télématique » (CST). Il aurait pour objet de donner une liste de sites internet dans lesquels seraient présents des documents contraire à la loi. Cette liste serait distribuée aux serveurs, qui devraient empêcher les utilisateurs d'accéder à ces sites internet.

Le conseil constitutionnel juge ce projet d'anticonstitutionnel.

Le 5 mai 1997, un projet de charte définissant « les règles et usages applicables sur le réseau » est proposé à M. Fillon. La charte a pour but de « faire prendre aux acteurs des engagements précis et concrets pour empêcher le développement de contenus illégaux sur le réseau. » Pour cela, un Conseil de l'internet est crée afin de rechercher les sites contraires à la loi française. Lorsqu'ils repèrereront un site illégal, les membres du conseil contacteront directement l'auteur pour lui demander de supprimer ou de modifier le contenu. Si un site internet étranger refuse d'obéir aux lois françaises, le Conseil peut demander au serveur d'interdire, aux internautes français, son accès.

 

Un ami à moi étudie en ce moment en Chine. C'est lui qui m'a raconté que le gouvernement chinois interdisait l'accès aux réseaux sociaux et que, pour y avoir accès, il devait télécharger un logiciel spécial.

Cette histoire a ouvert ma curiosité sur ce sujet, j'ai donc décidé de dédier mon blog dessus, en m'axant sur le principe de liberté d'expression sur les réseaux.

J'ai donc pris comme exemple la Chine, mais également les Etats-Unis et l'Europe.


1TAO, Chine, au cœur de la censure d'internet

2FEI Ouyang, Points de vue au sujet du ‘’Bouclier d’Or ‘’ du PCC – Protection publique ou répression de la liberté d’information ?


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2 décembre 2009

Note de lecture 1

Les frontières chinoises de l’Internet, F. Douzet

Dès son instauration, internet a permis d'effacer les frontières géographiques afin de créer un monde ouvert sur l'extérieur. Cela a engendré des conflits entre les gestionnaires de ce nouveau concept, ses utilisateurs et les gouvernements qui veulent surveiller les pensées.

Internet a permis à des étudiants de manifester leur mécontentement envers le gouvernement de Milosevic, en Serbie en 1996. Les étudiants ont crée un site internet qui s'est diffusé à l'étranger, entraînant l'annulation des élections municipales.

Le développement d'internet contraint les gouvernements autoritaires à trouver des moyens pour continuer à maitriser les pensées dans les pays.

La croissance fulgurante de l'internet en Chine:

En Chine, internet s'est développé à partir de 1994. Le peu d'utilisateurs permettait au gouvernement chinois une main-mise sur tout ce qui s'y passait. Le responsable de le propagande du parti communiste chinois a tout de même exigé la déconnexion de toutes les lignes existantes, afin d'imposer un réseau donné par le ministère des postes et télécommunications chinois.

Le gouvernement a réussi à gérer le développement d'internet, en instaurant des lois au fur et à mesure que cela était nécessaire. Les internautes devaient s'enregistrer auprès du gouvernement dans un délais de 30 jours après utilisation. Le 1er février 1996, une loi était instaurée par le Premier ministre Li Peng. Elle concernait les «Règlements temporaires des réseaux informatiques d’information et de l’Internet»: l'État a un droit absolu sur le développement de l'internet et les internautes doivent utiliser une connexion gérée par le ministère des postes et télécommunications.

Pourquoi le gouvernement a-t-il choisi d'autoriser les connexions à internet?

L'économie a pu progresser grâce à cette nouvelle technologie. Le gouvernement a donc pris parti de renforcer la surveillance des idées, des paroles sur la toile, afin de permettre le développement économique.

En 2002, la Chine compte 46 millions d'internautes; en 2004, elle en compte 87 millions; début 2007, elle en compte 137 millions. Malgré l'augmentation du nombre des ses utilisateurs, internet reste, en Chine, un domaine hautement surveillé

Les outils de contrôle de l'internet: filtrage, collaboration, répression:

La Chine exerce un pouvoir de censure du contenu des sites internet avec l'appui de compagnies étrangères, d'une police de surveillance des échanges et d'une législation stricte.

Les sujets à ne pas mentionner sur la toile sont variées: questions sur les droits de l'Homme, l'indépendance du Tibet, la démocratie,...

Les journalistes doivent exercer une autocensure s'ils veulent garder leur emploi et une certaine liberté.

Les patrouilles du net:

Des agents, travaillant pour le gouvernement, surveillent ce qu'il se passe sur la toile. Ils peuvent prendre l'aspect d'un citoyen lambda afin de s'infiltrer dans des groupes de discussions divers et repérer qui s'écarte des lois chinoises.

Amnesty International et Human Rights Watch travaillent sur les prisonniers enfermés pour avoir écrit leurs opinions sur internet. Selon Amnesty International, le nombre de prisonniers politiques a augmenté de 60% entre 2002 et 2004.


2 décembre 2009

Note de lecture 2

La censure contre Internet, Reporters sans frontières

 

La loi américaine sur internet réprime l'« indécence »:

Une loi américaine, en attente de la signature du Président Bill Clinton, condamnera quiconque envoie ou rend accessible « à une personne âgée de moins de dix-huit ans tout commentaire, demande, suggestion, proposition, image ou autre communication qui dépeint ou décrit, en termes manifestement choquants des activités sexuelles ou excrétoires ou des organes ».

Cette proposition, large et passible de diverses interprétations, a crée des polémiques.

De nombreuses associations estiment cette loi en opposition avec la Constitution qui stipule que « toute loi touchant à la liberté d'expression doit faire appel au « moyen le moins restrictif » ».

Les entreprises doivent veiller à ce que certaines informations ne soient lues par les enfants, en permettant aux parents d'accéder aux moyens techniques adéquates.

Les Américains, internet et la censure:

Le 26 Juin 1997, les juges de la Cour suprême ont considéré la loi sur internet (Communication Decency Act) d'anticonstitutionnelle. Les limites de cette loi étaient floues.

Les familles se doivent de surveiller ce que leurs enfants regardent sur internet. Pour cela, des logiciels existent pour les foyers afin de censurer certains sites.

Internet, l'Europe et la censure: 

    • Pays-Bas: consensus et libéralisme:

En 1995, les Pays-Bas ont énoncé l'interdiction de sites pédophiles sur internet. En janvier 1996, l'association regroupant les prestataires d'accès (la NLIP) met en place un site, avec numéro de téléphone, pour que tout citoyen puisse signaler l'existence d'un site internet pédophile. Les membres de l'association entrent en contact avec l'auteur du site et lui demandent de tout enlever.Si rien n'est fait, la police interviendra.

Sont interdites les images pédophiles uniquement. Les textes sur le sujet sont autorisés sur la toile néerlandaise, ainsi que les images pornographiques entre adultes.

Les Pays-Bas est un pays où les internautes ont une grande liberté de navigation sur les sites nationaux et étrangers. Contrairement à d'autres pays européens, le gouvernement ne préconise pas de censure, sauf pour les sites pédophiles, en ce qui concerne le contenu des sites internet.

    • Allemagne: l'affrontement:

L'Allemagne est plus stricte sur le contenu d'internet. La justice allemande a interdit l'accès au serveur hollandais XS4ALL car il hébergeait le site internet Radikal, journal d'extrême gauche en allemand. La nouvelle s'est répandu dans le monde ce qui a provoqué la création de « sites-miroirs » reproduisant le site original de Radikal. Ce phénomène se développe en Allemagne, où la justice entame des poursuites, en vain.

Des plaintes sont posées contre le procureur et le serveur hollandais est débloqué.

La justice s'en prend maintenant aux sites pornographiques. La police décide d'enquêter sur les serveurs de la société Eunet. Un groupe de pression existe afin de se défendre contre ce type d'attaques: « Groupe de travail sur le contenu d'Internet ». Il a permis de demander la création d'une loi permettant la non divulgation des messages acheminés par internet.

    • Grande-Bretagne: priorité au business:

En Grande-Bretagne, internet est d'abord un outil économique. Les questions de liberté existent mais ne sont pas au centre du débat.

En 1996, la presse et les politiques s'inquiètent du contenu d'internet. L'ISPA, association regroupant les prestataires britanniques, publie un « code of practice ». Ce texte évoque la relation entre les prestataires et les clients. Les membres de l'ISPA vont faire en sorte que des sites violents, racistes, cruels soient retirés des serveurs.

M.French, chef de la brigade des moeurs, demande à tous les serveurs de surveiller les sites pornographiques. L'ISPA décide de garder le contrôle des sites pédophiles uniquement. Elle décide de créer une hotline, site internet avec numéro de téléphone, sur la modèle néerlandais.

La relation qui existe entre la justice et les prestataires permet de contrôler, sans force, les sites pouvant être choquants et donc l'utilisation d'internet.

Les sites étrangers ne sont pas soumis au contrôle. Seuls les sites nationaux doivent respecter les lois britanniques.


2 décembre 2009

Bibliographie

Documents papiers:


  • DOUZET Frédérick, Les frontières chinoises de l’Internet, La Découverte, 2009, 192 pages

  • EUDES Yves, ALBERGANTI Michel, Les cahiers de Reporters sans frontières: La censure contre internet, Dif'Pop', Paris, 1997, 39 pages

  • M. TAO (pseudonyme), Chine: Voyage au cœur de la censure d'internet, Reporters sans frontières, 2007, 17 pages

  • YAN Chen, Les médias chinois, entre le marché et la censure, S.E.R., 140 pages

  • QIANG Xiao, "Google fait la leçon à Pékin", Courrier International, n°1003, publié le 21 Janvier 2010, 51 pages


Sites internets:


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